Lors du procès du braqueur Rédoine Faïd, le visage d’un accusé qui avait comparu dissimulé est soudainement apparu sur les écrans de la salle d’audience le jeudi 5 octobre.
Depuis le début du procès en septembre, Marc (pseudonyme) est présent parmi les accusés, mais il est dissimulé derrière un paravent en bois, ce qui l’a maintenu hors de vue du public. À chaque interruption de l’audience, la salle est vidée pour lui permettre de quitter discrètement la salle. Il a changé de vie et d’identité après avoir témoigné contre une figure renommée du grand banditisme corse, Jacques Mariani.
Jeudi, alors qu’il était à la barre, un murmure s’est propagé parmi le public qui remplissait les bancs de la salle d’audience. Sur les huit écrans de la salle, au lieu d’afficher les magistrats et les jurés, le gros plan montrait l’homme à la barre, rendant ainsi son paravent inutile. La présidente Frédérique Aline a demandé : "qu’est-ce qu’il se passe ?". Des membres de la famille de Jacques Mariani dans le public ont répondu : "Rien, rien". Finalement, quelqu’un dans le public a crié : "on le voit", relatent les médias français comme France Info.
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Des gendarmes et l’avocate de Marc ont tenté de protéger l’accusé en utilisant un paravent ou en se positionnant devant lui pour le cacher. Une autre avocate a pris l’initiative de lever un bout de tissu pour couvrir le visage de l’homme, qui était resté visible à l’écran pendant plusieurs minutes. La présidente, en colère, a évacué la salle et quand le public est revenu, elle a dit avoir découvert que la photo de la scène avait été diffusée sur les réseaux sociaux. La femme de loi a ensuite ordonné aux gendarmes de ne laisser personne sortir et de vérifier les téléphones.
Âgé de 48 ans, Marc a modifié son identité ainsi que celle de sa famille. À la fin de l’année 2017, il a dénoncé Jacques Mariani dans une affaire de double assassinat. En parallèle, il a informé la police d’un projet d’évasion échoué remontant en 2017. Selon ses dires, Rédoine Faïd aurait sollicité l’aide de Jacques Mariani pour s’évader en échange d’assassinats ciblés au sein d’un clan corse rival. C’est pour ce projet que Jacques Mariani et Marc, qui a admis son rôle d’intermédiaire, sont actuellement jugés devant la cour d’assises de Paris.
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