Après l’attentat à la préfecture de police dans la capitale, l’inquiétude gagne les rangs des policiers. Deux forces de l’ordre exerçant en région parisienne sont soupçonnées de radicalisation.
Un agent administratif, présenté comme un converti à l’islam, a tué à coups de couteau quatre fonctionnaires de la préfecture de police de Paris, jeudi 3 octobre. Il aurait donné des signes de possible radicalisation au sein de la direction du renseignement de la préfecture de police où il était employé. Le Premier ministre avait alors ouvert deux enquêtes administratives, confiées à l’Inspection générale du renseignement.
Depuis cette attaque, la psychose gagne les rangs des forces de l’ordre. Deux gardiens de la paix soupçonnés de radicalisation ont fait l’objet d’une procédure disciplinaire. D’après les informations du journal Le Figaro, qui cite Le Parisien, le premier est un capitaine de police (39 ans) affecté à la brigade d’exécution des décisions de justice. Il a été désarmé et suspendu "par principe de précaution". Son comportement a commencé à attirer l’attention dès 2011. Il s’est laissé pousser la barbe et se serait adonné à la prière au bureau.
Le second est un policier de 34 ans, en poste au commissariat de Villeneuve-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine. Il a été également désarmé, mais n’a pour l’instant pas été suspendu, selon toujours la même source. Le trentenaire aurait incité ses collègues à faire la prière et refusait les contacts avec les femmes. Il aurait par ailleurs prêté son arme de service et son badge police à un ami du terroriste qui avait attaqué des militaires de Sentinelle à Levallois-Perret en 2017.
Le ministre de l’Intérieur, Christopher Castaner, a demandé que toute alerte liée à la radicalisation fasse désormais "l’objet d’un signalement automatique". Le préfet de police, Didier Lallement, appelle les directeurs de service à signaler "immédiatement" les signes d’une "possible radicalisation" d’un fonctionnaire. Il appelle les agents à être attentifs "aux changements vestimentaires et alimentaires", au "refus de serrer la main du personnel féminin", au "rejet de l’autorité".
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