Le procès d’Alexandre Benalla a débuté lundi 13 septembre au tribunal judiciaire de Paris. L’ancien collaborateur de l’Elysée est jugé pour plusieurs faits pendant ce procès.
Alexandre Benalla est jugé pour avoir violenté un couple place de la Contrescarpe à Paris, à l’issue d’une journée de manifestation le 1er mai 2018.
Outre ce fait, il comparaît également devant le tribunal pour avoir illégalement porté une arme en avril 2017 à Poitiers pendant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron. L’ancien collaborateur de l’Elysée a répondu aux questions de la présidente Isabelle Prévost-Desprez pendant 3 heures, rapporte le journal 20 Minutes.
Lors de la lecture de certaines pièces du dossier, la présidente s’est étonnée de l’attitude "inadaptée" d’Alexandre Benalla. Entre autres, elle a rappelé que l’accusé a refusé de communiquer le numéro de sa compagne aux enquêteurs. "Je ne voyais pas le rapport qu’elle pouvait avoir avec les faits, avec l’enquête lancée tambour battant sous la pression médiatique", a répondu l’ex-collaborateur de l’Elysée. Ce dernier a aussi affirmé avoir été "très coopératif" avec les policiers.
Durant cette audience, une photo sur laquelle le prévenu pointe ce qui ressemble à une arme à feu sur la tête d’une femme qui prend un selfie, a été projetée.
Cette image a été prise en avril 2017 à Poitiers alors que l’ancien collaborateur n’était pas autorisé à porter une arme en dehors de son domicile ou des locaux d’En Marche. A. Benalla a expliqué qu’il s’agit d’une saynète idiote avec une fausse arme. "Un pistolet à eau", a-t-il affirmé lors de l’instruction. "Excusez-moi du terme, mais un rigolo qui joue avec un pistolet à eau et qui est chargé de la sécurité d’un candidat à la présidentielle, il y a comme un décalage", s’est emportée la présidente du tribunal. L’accusé a martelé que le geste est idiot, "ce qui est sûr, c’est que c’est une arme factice", a-t-il insisté.
Le prévenu encourt jusqu’à 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende. Le procès va durer jusqu’au 1er octobre.
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