L’agression s’est produite alors que l’enseignante lui avait demandé de retirer son voile avant de quitter l’établissement.
Mercredi 9 octobre, lors d’une audience en comparution immédiate, l’élève a présenté ses excuses. "Je suis désolée des coups que j’ai pu mettre à cette professeur", a-t-elle déclaré devant le tribunal. Accusée de "violence suivie d’une ITT de moins de huit jours et menace de mort sur une personne chargée de mission de service public", elle sera jugée le 11 décembre. En attendant, elle est placée sous contrôle judiciaire, avec interdiction de s’approcher de la victime ou du lycée.
L’élève a reconnu avoir frappé sa professeure. Toutefois, elle a nié avoir proféré des menaces de mort. Son avocat, Me Ossama Dahmane, a dénoncé la pression médiatique qui entoure cette affaire. Il affirme qu’elle ne justifiait pas une procédure en comparution immédiate et espère une baisse de l’attention médiatique pour permettre à sa cliente de préparer son procès sereinement.
L’enseignante, absente à l’audience, avait demandé à l’élève de retirer son voile à l’intérieur de l’établissement avant que la situation ne dégénère. Selon la procureure de la République de Lille, après des propos injurieux, une altercation physique a suivi, au cours de laquelle l’élève a giflé l’enseignante. Cette dernière lui aurait rendu la gifle. "S’ensuivaient plusieurs coups, menaces et bousculades", a ensuite ajouté Carole Etienne.
Le lycée Sévigné, qui a suspendu les cours le mardi et le mercredi pour permettre aux équipes éducatives de se réunir, recevra la visite de la ministre de l’Éducation nationale Anne Genetet jeudi, afin d’apporter son soutien au personnel. Une poignée d’élèves s’est rassemblée devant l’établissement mercredi. Certains estiment que la situation représentait une "injustice", tandis qu’un élève proche de l’accusée a déclaré que ces faits ne correspondaient pas à son comportement habituel.
Source : Huffingtonpost.fr