Toulouse : un policier a saisi une manifestante dans une église

LINFO.RE – créé le 3.02.2020 à 12h50 – mis à jour le 3.02.2020 à 12h50 - La rédaction

	Tweet

Un incident s’est déroulé, le samedi 1er février, dans une église catholique à Toulouse, durant une manifestation de "Gilets Jaunes".

A lire également

Gagner 5 000 euros en participant à la recherche spatiale : une expérience unique à Toulouse

Toulouse : un CRS en repos victime d'une agression par une dizaine de personnes — Toulouse : un CRS en repos victime d’une agression par une dizaine de personnes

Une polémique sur les réseaux sociaux

La vidéo d’un policier, publiée sur les réseaux sociaux, a suscité la polémique, rapporte FranceInfo. Samedi 1er février, lors du mouvement des "Gilets Jaunes", un élément des forces de l’ordre est entré brièvement dans l’église Notre-Dame-du-Taur, à Toulouse. Il voulait faire sortir une femme qui s’y était réfugiée.

Le policier est entré sous le porche de l’église

Dans un communiqué, la préfecture a donné des explications, le soir du samedi. "Le policier est entré par inadvertance sous le porche de l’église afin d’en extraire une femme en la saisissant par le bras, mais il a immédiatement relâché cette femme dès lors qu’il a réalisé qu’il se retrouvait sous le porche d’une église", a-t-elle précisé. Elle a souligné qu’il n’a pénétré à l’intérieur de l’église. Il n’a pas franchi les portes battantes qui mènent à la nef. Il n’a procédé à aucune interpellation à ce moment-là. Il n’y a pas eu d’exercice coercitif.

Pour faire respecter un arrêté

Cet incident est intervenu alors que "les groupes de manifestants hostiles" se sont "réfugiés dans plusieurs entrées de bâtiments, rue du Taur". Ainsi des "policiers ont cherché à les extraire de ces différents bâtiments". Selon la préfecture, les éléments des forces de l’ordre intervenaient pour faire respecter l’arrêté interdisant aux "Gilets Jaunes" d’accéder à la place du Capitole. Pour ce faire, plusieurs sommations ont été lancées avant l’utilisation des moyens lacrymogènes.
Notons que cette manifestation n’a pas été déclarée par les organisateurs, donc, aucun trajet n’a été déposé en préfecture. Ainsi, elle a été interdite par la préfecture de Haute-Garonne, qui avait pris un arrêté d’interdiction de manifester dans le périmètre de la place du Capitole.

"J’appelle chacun à plus de calme"

Malgré ces explications, l’archevêque de Toulouse, Robert Le Gall, a réagi dans un communiqué dimanche 2 février. "Je rappelle que nos églises restent des lieux de paix et d’asile qui doivent être respectés comme tels", a-t-il annoncé. "Hier, des manifestants se sont réfugiés dans l’église Notre-Dame du Taur, proche du Capitole à Toulouse. Les forces de l’ordre sont entrées dans le porche de cette église", a-t-il confirmé. D’après lui, les habitants de la ville de Toulouse vivent dans un climat de violence, tous les samedis, depuis plus d’un an. Toutefois, il a reconnu le difficile travail accompli par ces forces de l’ordre. "J’appelle chacun à plus de calme dans une volonté de dialogue", a conclu l’archevêque.