Le syndicat de police Alliance qui qualifie la mise en examen du policier à l’origine des tirs mortels sur le Pont-Neuf appelle à un rassemblement lundi 2 mai à 12h face au tribunal de Paris.
Deux hommes au volant d’une voiture sont décédés dans la soirée du dimanche 24 avril après avoir été abattus par les forces de l’ordre sur le Pont-Neuf à Paris. Le policier d’origine réunionnaise a été mis en examen ce mercredi 27 avril et placé sous contrôle judiciaire. Une mesure qui a été dénoncée par le syndicat de police Alliance. Ce dernier a déploré "une décision inadmissible". De son côté, l’avocat du policier, Laurent-Franck Liénard, a également réagi à la mise en examen en estimant qu’elle n’est pas pertinente. "Un policier qui fait usage de son arme administrative pour arrêter un délinquant ne veut pas le tuer : il veut arrêter une action dangereuse (...) L’intention homicide n’est pas dans l’état d’esprit du policier quand il ouvre le feu", a-t-il souligné sur les propos repris par TF1.
Dans son communiqué, le syndicat de police Alliance a souligné qu’il ne pouvait pas accepter que leur collègue soit la victime du système judiciaire qui continue à rester l’ombre de lui-même. "Lorsqu’un véhicule fonce délibérément sur nos collègues, la loi sécurité publique (usage des armes) doit s’appliquer !", est-il écrit dans le document. Le syndicat a lancé un appel à un rassemblement lundi 2 mai à 12h face au tribunal de Paris. Le gardien de la paix mis en examen est dans la police depuis un an et demi. Il y a un mois, il a sauvé une femme qui a tenté de commettre un suicide dans la Seine.
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