Il s’agit d’une arnaque à la fausse convocation pour pédopornographie qui consiste à faire peur aux victimes, dont certaines finissent par céder au chantage et acceptent de donner de l’argent aux fraudeurs.
"Je savais que mon nom était utilisé car j’ai reçu, depuis des mois, près d’une centaine de sollicitations de potentielles victimes qui pensaient ce mail authentique", a expliqué le lieutenant Sébastien Possemé, chef de la brigade numérique de la gendarmerie, basée à Rennes. Concrètement, il s’agit d’un faux mail de convocation pour pédopornographie, pédophilie ou encore trafic sexuelle (sic).
Les fraudeurs usurpent l’identité de gendarmes et policiers et font croire aux destinataires qu’ils détiennent des preuves (inexistantes). Le journal Le Parisien a révélé en février dernier qu’au moins trois personnes se sont suicidées après avoir reçu ce genre de mail, et deux autres personnes ont fait une tentative de suicide. En parallèle, au moins 120 plaintes avaient été enregistrées pour un préjudice provisoire de 1,1 million d’euros.
De son côté, le lieutenant Sébastien Possemé a fini par recevoir lui-même un mail de convocation pour pédopornographie qui est signé de son nom. Le fonctionnaire, non sans humour, a évoqué "un comble". Ce responsable a décidé de partager sur Twitter ce faux avis d’inculpation afin de sensibiliser à cette tentative d’escroquerie, rapporte Le Parisien.
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UN COMBLE ‼️ Je viens d’être convoqué en justice par MOI-MÊME ! Une tentative d’escroquerie ?!!
Oui ... et je ne vais pas y répondre !
Je sais (de source sûre ) que la @Gendarmerie n’envoie JAMAIS ce type de courrier par email !
SOYEZ VIGILANTS @COMCYBERGEND pic.twitter.com/HmJ6673ZyE— Sébastien Possemé (@Posseme_Seb) April 18, 2022