La Martinique est marquée par un regain de tension. Après une journée de mobilisation contre la vie chère, de violents affrontements ont fait des blessés parmi les forces de sécurité dans le quartier de Sainte-Thérèse, à Fort-de-France.
La nuit du 7 au 8 octobre a été marquée par des violences en Martinique. Comme le rapportent plusieurs médias, quatre gendarmes mobiles ont été blessés par des tirs dans des affrontements qui ont secoué le quartier de Sainte-Thérèse à Fort-de-France. La préfecture a dénoncé une escalade de violence orchestrée par des individus qui cherchent à semer le trouble au sein de la communauté. "Les fauteurs de troubles, persistant à prendre la population martiniquaise en otage de leur stratégie du chaos, ont continué à semer la violence", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Des barricades enflammées ont été érigées dans plusieurs communes de la Martinique. La préfecture a également noté la dégradation d’infrastructures publiques et l’incendie de huit véhicules. Les pompiers sont intervenus pour éteindre des feux de poubelles. Quatre personnes ont été arrêtées alors qu’elles tentaient de cambrioler un magasin à Lamentin. Trois autres ont été prises en flagrant délit d’incendie d’une station-service.
Ces tensions font suite à une journée d’affrontements entre des militants contre la vie chère qui menaient une action de blocage au Lamentin et les forces de l’ordre. Rodrigue Petitot, une figure du mouvement, a été blessé. En réaction, plusieurs organisations ont lancé un appel à une opération "île morte", dénonçant les violences policières. Malgré des tables rondes entre les autorités et les représentants des manifestants, les tensions persistent. Les protestataires réclament une réduction des prix des denrées alimentaires, souvent jugés exorbitants par rapport à ceux de l’Hexagone.