Didier François, l’un des ex-otages en Syrie a regagné les studios d’Europe 1 ce lundi matin. Il revient sur ses 10 mois de captivité.
Libéré samedi après 10 mois de captivité en Syrie, Didier François, grand reporter d’Europe 1 retrouve enfin " (sa) radio et (son) métier ". Sur Europe 1, il affirme avoir été détenu, avec ses collègues journalistes, dans des conditions très difficiles.
" On est resté quatre mois sans douche. On n’a pas toujours été propre et on n’a pas beaucoup mangé. Sauf à la fin, quand les négociations ont commencé à reprendre, pour que l’on reprenne du poids, car on était tombé très bas…".
S’agissant de leur capture, " on était en zone de guerre, avec des combats autour. On a tout de suite été menotté et sur les 10 mois et demi, on a dû passer 15 jours ou trois semaines dans une maison où on avait vu sur l’extérieur, le reste du temps, nous étions dans un sous-sol, des caves, avec des portes en fer, des barreaux sur tous les interstices…", raconte-t-il.
Pour tuer le temps " Edouard me faisait la lecture car ils m’avaient piqué mes lunettes ! On avait réussi à récupérer un stylo, que l’on cachait quelque part, donc on a fait des jeux d’échecs avec des boites de fromage et on a fait pas mal de parties ", poursuit encore le journaliste qui se dit chanceux de pouvoir marcher à nouveau.
Questionné sur ce qui lui a motivé à partir pour une mission aussi risquée, le reporter répond : " On n’est pas des inconscients mais l’utilisation d’armes chimiques d’un régime contre sa population, ce n’est pas anodin. C’est notre métier de trouver des témoignages et des les rapporter ". " Si on ne fait pas ça, à quoi sert-on ? ", se demande-t-il.