ALLILI Mourad/SIPA
William Renault et Catherine sont mariés depuis 39 ans. Le couple, qui habite à Lavaur dans le Tarn, n’a pas eu le choix que de divorcer pour subvenir aux besoins de l’époux, handicapé…
William Renault est cloué dans un fauteuil roulant à cause d’une maladie neuromusculaire. Il a été obligé de divorcer avec son épouse Catherine, ne pouvant pas percevoir l’allocation pour adulte handicapé (AAH) parce que celle-ci travaille. Une situation compliquée qui les met en colère.
"Avec ma femme, on s’aime depuis 39 ans mais je n’ai pas d’autre choix aujourd’hui que de divorcer pour des raisons financières", a assuré ce père de 4 enfants et grand-père de 7 petits-enfants, dans des propos recueillis par Le Parisien. "En incluant les revenus de ma femme dans le calcul de l’AAH, c’est la double peine pour nous car nous ne pouvons pas assurer notre quotidien financièrement", a ensuite développé William Renault, 59 ans, élu chargé du handicap à la mairie tarnaise.
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L’époux en colère a ensuite expliqué qu’en divorçant, le couple va économiser 6 000 euros. "Nous avions espoir que la loi change en n’incluant plus les revenus du conjoint : elle a été validée par le Sénat mais l’Assemblée nationale s’est opposée à cette mesure il y a deux semaines", a-t-il poursuivi. William Renault martèle qu’il est "en colère" parce que les personnes handicapées sont déjà "dissociées de la société" et maintenant, "on nous demande de vivre aux crochets de nos époux ou épouses".
Le cinquantenaire doit notamment payer l’aménagement de son véhicule pour 29 000 euros, avec un reste à charge de 9 000 euros. En médiatisant son histoire, il espère faire bouger les choses et mettre sous les projecteurs la difficulté des couples qui incluent une personne handicapée.
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