Au micro de Paris Match, Me Philippe Pressecq, avocat des cousines et amies de Delphine Jubillar, s’est exprimé sur la disparition de la jeune femme.
Delphine Jubillar n’a donné aucun signe de vie depuis sa disparition dans la nuit du 15 au 16 décembre dans le Tarn. Interviewé par le magazine Paris Match, Me Philippe Pressecq, avocat des cousines et amies de la jeune femme, a parlé de cette affaire.
Il a ainsi indiqué l’existence du mystère sur la disparition et sur l’enquête, car jusqu’ici, ils n’ont pas encore accès au dossier. "Cela viendra, mais pour l’instant, nous ne savons rien", a-t-il précisé en disant que des plongeurs ont fouillé le Tarn à Marssac.
Selon ses dires, la piste criminelle est rapidement privilégiée par les enquêteurs, car deux jours après la disparition, une enquête intense, exhaustive et complète a été réalisée. "Soit cela est dû à un excès de zèle du parquet, soit il y a des éléments précis qui permettent tout de suite de définir une disparition inquiétante", a-t-il renchéri.
Concernant la vie du couple, les éléments de l’enquête ont permis de déterminer qu’il n’y aurait pas eu, a priori, d’acte de violence dans la maison familiale la nuit de la disparition. Effectivement, Delphine Jubillar a décidé d’entamer une procédure de divorce, au début de cette nouvelle année, mais au moment de sa disparition, elle semblait ne s’intéresser qu’aux préparatifs de Noêl. Me Philippe Pressecq note, par ailleurs, que le couple ne s’entendait plus, mais aucun indice ne permettait de présager une guerre entre eux.
Interrogé sur ses clients, l’avocat a répondu qu’il s’agit des cousines et amies de la jeune femme. Elles sont intimes avec Delphine, habitant à proximité de chez elle et appartiennent à son environnement quotidien. Certaines l’avaient vue le jour de sa disparition, d’ailleurs, elles devaient toutes se retrouver, le lendemain, pour partager ce qu’elles appellent "un café copine".
Pour ses clients, aucune hypothèse n’est, jusqu’ici crédible : acte d’un rôdeur ? Elle se serait alors volatilisée ? Le mari ? Un amant ? Ce dernier est d’abord un confident, également en cours de séparation formule ParisMatch, la jeune femme l’a rencontré sur réseau quelconque. Cet individu habite dans le Tarn-et-Garonne et a, par ailleurs, été entendu par les enquêteurs. "Nous n’en savons pas plus", a affirmé Me Philippe Pressecq.
L’avocat a parlé des dernières heures avant la disparition de Delphine Jubillar. Selon son mari Cédric, elle serait sortie, seule en pleine nuit, mais cette déclaration est "tout de même difficile à imaginer". D’ailleurs, les enquêteurs ont interrogé une centaine de personnes parmi lesquelles les cousines et les amis, tout en vérifiant tous les emplois du temps.
En outre, la piste retrouvée par les chiens s’arrête à quelques centaines de mètres du domicile. Cela démontre, en tout cas, que la jeune femme est sortie de la maison. Pourtant, aucune trace de pneus ou autres moyens de transport n’a été relevée. "Dans l’hypothèse que la jeune femme soit volontairement partie, elle devrait être terrifiée à présent devant l’ampleur de l’enquête", a-t-il affirmé.
L’avocat a répliqué que la jalousie peut provoquer de nombreuses actions, de plus Delphine est trop belle et qu’elle détonne dans le paysage. Toutefois, dans son environnement proche, personne ne semble avoir le profil pour réaliser un crime parfait. D’ailleurs, les caméras de vidéosurveillance de toutes les entreprises des environs ont été analysées par les enquêteurs sans rien donner.
Vers 4 heures du matin, Cédric a contacté par messagerie une des clientes de l’avocat. En effet, après avoir constaté l’absence de sa femme, il pensait qu’elle était partie chez sa copine, une voisine du village.
Il dit à ma cliente : "dis à Delphine de rentrer". Elle lui répond : "non, Delphine n’est pas avec moi". Selon lui, la déclaration de la disparition faite par son mari, semble sincère alors. "Si cela était une mise en scène pourquoi le faire à 4h du matin surtout que dans cette hypothèse l’auteur supposé ait plutôt besoin de temps pour effacer des traces…", a-t-il confié.
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