A la suite de la décision de la cour d’appel de Paris mercredi, le prédicateur musulman Tariq Ramadan est maintenu en détention provisoire.
Mis en examen le 2 février, l’islamologue suisse Tariq Ramadan est accusé de viol de deux femmes. Alors qu’il a toujours nié les faits, l’intellectuel musulman est en détention provisoire depuis 6 mois. Une mesure qui sera maintenue à la suite de la décision de la cour d’appel de Paris mercredi. En réponse au recours déposé par les avocats le 19 juillet, la demande de mise en liberté du théologien a été rejetée, rapporte une source judiciaire ayant requis l’anonymat. La demande a été étudiée par la chambre de l’instruction à huis clos en l’absence de l’accusé.
Pour appuyer leur demande de mise en liberté, les avocats de Tariq Ramadan ont insisté sur son état de santé. Cette figure populaire et controversée de l’islam en Europe souffre en effet d’une sclérose en plaques. Le traitement de sa maladie a pourtant été jugé compatible avec son incarcération à Fresnes. La défense de l’islamologue suisse a également pointé du doigt les "incohérences" et "invraisemblances" des plaignantes, rappelle Europe1.
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Tariq Ramadan sera confronté avec sa deuxième accusatrice, surnommée "Christelle", le 18 septembre. Ce rendez-vous prévu le 18 juillet dernier a été reporté pour des raisons médicales invoquées par la partie civile. Une autre plainte pour viol a été également déposée en France par une troisième femme qui s’appelle Mounia Rabbouj. L’islamologue suisse se place pour le moment sous le statut intermédiaire de témoin assisté dans l’attente du résultat des investigations.