Illustration - SIPA
Un homme de 65 ans a été reconnu comme l’auteur d’une cinquantaine de tags injurieux ou à caractère antisémite sur une ligne du RER. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis.
Un sexagénaire, au profil psychologique instable, a été condamné samedi 02 mars à six mois de prison avec sursis pour "dégradations de biens d’utilité publique". Il a été l’auteur d’une cinquantaine de tags injurieux ou à caractère antisémite sur une ligne du RER. Le tribunal correctionnel de Paris l’a aussi mis à l’épreuve avec une obligation de soins pendant deux ans et d’indemniser la SNCF, a rapporté Me Charlotte Paredero.
"C’est un coup de folie d’un monsieur qui ne sait pas l’expliquer et le tribunal lui-même s’est interrogé sur le mobile de ces actes qui pourraient avoir des origines psychologiques", a expliqué son conseil, confirmant une information de 20 Minutes.
Selon une porte-parole de SNCF Transilien, l’homme a été interpellé par des agents de la sûreté ferroviaire mercredi 27 février en flagrant délit en gare de Versailles Rive Gauche. La SNCF avait relevé les jours précédents plusieurs tags, dont des croix gammées et des insultes, sur les murs des gares ou trains du RER.
La même source a précisé que l’homme l’avait réalisé sur une dizaine de jours. Des agents de la sûreté ferroviaire ont alors visionné la vidéosurveillance et ont vu l’homme. Ce dernier a également reconnu les faits. La SNCF a porté plainte pour "dégradation" et "incitation à la haine".
Selon son avocat, l’homme a voulu exprimer son mécontentement, sans connaître le sens et le caractère antisémite des symboles utilisés. "Aucun élément des investigations à son domicile ou sur son téléphone n’a démontré de penchant antisémite chez lui", a-t-elle ajouté.
L’auteur des tags est un fonctionnaire depuis quarante ans avec un casier judiciaire vierge, avec des difficultés familiales, dont une mère hospitalisée et un fils handicapé à 85 %, a expliqué son avocat durant son audience.
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