IBO/SIPA
Le sénateur de Loire-Atlantique Joël Guerriau est accusé d’avoir drogué la députée Sandrine Josso lors d’une soirée mardi 14 novembre. Il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire vendredi.
Le parquet de Paris ainsi que Me Rémi Pierre Drai, l’avocat de Joël Guerriau ont précisé à France Info que le sénateur de Loire-Atlantique a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire vendredi 17 novembre. L’élu est soupçonné d’avoir drogué la députée Sandrine Josso, mardi 14 novembre. Il est accusé d’"administration à une personne, à son insu, d’une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes, afin de commettre un viol ou une agression sexuelle" et de "détention et usage de substances classées comme stupéfiants".
Devant les enquêteurs, Sandrine Josso a raconté avoir été invitée par Joël Guerriau à son domicile parisien dans la soirée de mardi.
Après avoir bu un verre, elle a été prise d’un malaise et a décidé de quitter l’appartement. Elle a par la suite déposé une plainte et ses examens médicaux ont révélé qu’elle était positive à l’ecstasy.
Les forces de l’ordre ont effectué une perquisition au domicile du sénateur et ont retrouvé un sachet d’ecstasy. Une confrontation a eu lieu entre l’élu de Loire-Atlantique et la députée vendredi.
Le parquet de Paris a affirmé que le sénateur Joël Guerriau a été placé sous contrôle judiciaire, avec "obligation de suivre des soins et interdiction de contact avec la victime".
L’avocat de l’élu a estimé que le contrôle judiciaire est "très léger puisqu’il n’y a qu’une seule interdiction, celle de rencontrer la plaignante". Selon lui, son client est désormais libre et pourra s’expliquer sur les faits. Il a par ailleurs assuré que Joël Guerriau "se battra" pour démontrer qu’il n’a jamais voulu administrer à sa collègue de travail et amie de longue date une substance pour "abuser d’elle". "Il a pu lui présenter ses excuses", a-t-il renchéri en soulignant que le sénateur n’est pas un prédateur, il n’est pas un adepte de la soumission chimique, il est "un honnête homme, respecté et respectable" et qu’il "rétablira son honneur".
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