Victime de harcèlement scolaire, Nicolas, Réunionnais de 15 ans habitant a Poissy a mis fin à ses jours le 5 septembre dernier. Son père témoigne dans l’émission C à vous, sur France 5.
Trois semaines après la mort de son fils, Fred Nebot, le père de Nicolas a pris la parole dans une émission TV.
Digne, le père de famille est revenu sur le calvaire vécu par son fils avant son passage à l’acte. Selon le père, "c’était des crachats, on lui disait "t’es pas beau, personne ne t’aime".
C’est en octobre 2022 que Fred Nebot est mis au courant de ce que subissait son fils. Selon son professeur principal, "il y avait trois élèves qui l’embêtaient en permanence" et il ne venait plus à l’école depuis plusieurs jours. Malgré tout, "ils étaient toujours dans sa classe".
Ses parents racontent avoir vu leur fils changer. Selon ce dernier, il avait fait une première tentative de suicide en février 2023 : "Il n’avait plus envie de se battre, il avait complètement changé. Il a même dit à sa maman au mois de juillet, "je veux être enterré à Poissy. Il dormait avec un couteau".
Rapidement, les parents contactent le rectorat de Versailles. Après une première rencontre avec l’équipe pédagogique, ils informent ces derniers qu’une main courante a été déposée.
Ce n’est que 6 mois plus tard que le rectorat leur répond et leur demande "d’adopter une attitude constructive et respectueuse", tout en rappelant qu’en cas de fausses dénonciations, ils seront dans l’illégalité.
Selon le père, c’était la goutte d’eau pour Nicolas qui "quand il a vu ce courrier, dans sa tête, il faisait du mal à ses parents", déplore Fred Nebot. "Ses parents font pour pour le défendre et il s’est rendu compte que ca se retournait contre eux. Nous étions devenus des coupables. On ne nous a jamais écoutés" martèle-t-il.
Fred Nebot dit aujourd’hui en vouloir "à l’institution", car selon lui, "Si, dès le début, des sanctions avaient été prises contre ces tueurs, on n’en serait pas là", regrette-t-il. Il poursuit, "j’en veux à l’institution, mon fiston je ne vais plus le revoir, ma vie est terminée", conclut-il difficilement.
"Si dès le début des sanctions avaient été prises contre ces tueurs, on n’en serait pas là. J’en veux à l’institution, mon fiston je ne vais plus le revoir, ma vie est terminée."
Harcèlement scolaire : le papa de Nicolas sort du silence dans la Story de @mohamedbouhafsi#CàVous pic.twitter.com/l6g0y0fkQA
— C à vous (@cavousf5) September 25, 2023