Accusés de harcèlement à l’encontre du jeune Lucas, qui s’est suicidé en janvier dernier à l’âge de 13 ans, les quatre adolescents seront jugés ce lundi par le tribunal pour enfants d’Épinal.
Près de six mois après le suicide de Lucas, 13 ans, les quatre adolescents accusés de harcèlement contre le jeune homme vont connaître leur sort ce lundi. Après leur comparution en avril à l’occasion d’une audience à huis, ils seront jugés ce lundi devant le tribunal pour enfants d’Épinal. Au terme de cette audience, les faits avaient été requalifiés en "harcèlement scolaire sans lien de causalité avec le suicide" au lieu de "harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide", rapporte BFMTV.
De leur côté, les parents du petit Lucas n’ont pas caché leur colère après l’abandon de cette circonstance aggravante. Pour la mère de la victime et son avocate, les faits ne se limitent pas à de "simples moqueries". Elles ont également point du doigt les déclarations de la défense qui dénonce un "parquet embarrassé par le vide de ce dossier" et une "enquête partiale et incomplète". Ce revirement du parquet est lié à "la date du dernier fait de harcèlement caractérisé, remontant à novembre. Il s’est écoulé plus d’un mois entre le dernier fait caractérisé et le suicide", a expliqué le procureur d’Epinal Frédéric Nahon. Il a ajouté que le tribunal pour enfants se charge de la totalité des faits et décidera par lui-même s’il y a réellement un lien de causalité entre les deux.
Le suicide de Lucas, 13 ans, remonte au 7 janvier dernier. Il a commis l’irréparable après avoir écrit un mot annonçant sa volonté de mettre fin à ses jours. Pour ses proches, son comportement est lié à des faits de harcèlement notamment des moqueries et insultes à caractère homophobe dont l’adolescent s’était dit victime de la part d’autres élèves de son collège, à Golbey (Vosges).
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