Le parquet ne considère plus le harcèlement scolaire comme la cause du suicide du jeune Lucas, survenu en janvier dans les Vosges. Cette décision devrait atténuer les éventuelles peines prononcées à l’égard des quatre collégiens mis en cause.
Pour rappel, Lucas s’est suicidé le 7 janvier, à l’âge de 13 ans, après avoir écrit un message exprimant sa volonté de mettre fin à ses jours. Ses proches dénonçaient des faits de harcèlement scolaire, évoquant les moqueries et les insultes à caractère homophobe dont l’adolescent s’était dit victime dans son collège à Golbey (Vosges).
Quatre élèves de l’établissement sont accusés de harcèlement envers l’adolescent entre septembre 2022 et janvier 2023. La première audience de leur procès s’est tenue lundi 3 avril à Épinal.
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La famille du jeune défunt avait indiqué que Lucas était victime d’un harcèlement scolaire sur la base de l’homophobie depuis la rentrée, mais le parquet ne l’a pas reconnu comme cause du suicide. "Au vu de l’analyse du dossier et de ce qui s’est dit à l’audience, il restait un doute par rapport à la causalité", selon le procureur.
"Le tribunal pour enfants reste saisi de la totalité des faits, il appréciera lui-même si effectivement il y a un lien de causalité entre les deux", a-t-il ajouté, selon les propos rapportés par les médias. La décision du parquet devrait atténuer les éventuelles peines prononcées à l’égard des quatre collégiens mis en cause, mais c’est le tribunal qui va devoir trancher.