Un enregistrement accablant un ancien agent de la brigade de protection des mineurs a été diffusé sur internet. L’IGPN (Inspection générale de la police nationale) a été saisie.
Début 2021, une mère de famille a appelé pour signaler des actes d’inceste et de pédophilie, probablement commis sur sa fillette.
Comme le rapporte Yahoo Actualités une maman inquiète pour sa fille de 4 ans a appelé un policier de la brigade de protection des mineurs, mais ce dernier a été déterminé à la convaincre qu’elle fait fausse route. L’enregistrement de cet appel a été diffusé sur Twitter et YouTube. Le journaliste Karl Zéro l’a également relayé dans le cadre de la promotion de son film sur la pédophilie, "1Sur5".
La jeune femme évoque des choses "à caractère sexuel" qui se passent quand sa fille est chez son père. Elle a expliqué à l’agent que son enfant lui aurait détaillé ce qui ressemble fortement à des attouchements incestueux. En réponse, son interlocuteur a déployé des arguments plutôt déconcertants. "Pour les enfants de 4 ans, c’est assez fréquent qu’il y ait ce genre de langage, ce n’est pas à votre cerveau d’adulte de fantasmer sur le vocabulaire d’une enfant de 4 ans", peut-on entendre sur la bande. Dans la version intégrale mise en ligne sur YouTube, le policier aurait encore dit que ce n’est pas parce qu’elle parle de ces choses que c’est lié à un abus sexuel, "faut arrêter avec ces histoires".
Selon le journal Le Parisien, l’avocat de la mère de famille a affirmé l’authenticité de ce document. La préfecture de police de Paris a de son côté, entamé une procédure de saisine administrative de l’IGPN.
L’autorité policière a par ailleurs, affirmé que le fonctionnaire que l’on entend sur l’enregistrement "n’exerce plus au sein de la brigade de protection des mineurs depuis plusieurs mois", mais elle n’a pas donné plus de précisions.
Citée par le quotidien, Isabelle Aubry, présidente de l’association "Face à l’inceste", s’est exprimée sur le sujet. "Les personnes qui accueillent cette parole ne sont pas formées", s’est-elle indignée. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que l’on attend des retours négatifs au sujet de la brigade des mineurs. De plus, les allégations de violences sexuelles sont fréquemment mises sur le dos d’un conflit parental.
> Lire d’autres faits divers en France