Tatan Syuflana/AP/SIPA
Condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, Serge Atlaoui a été rapatrié en France, où sa peine a été commuée en 30 ans de réclusion. Ses proches pourraient engager de nouvelles démarches judiciaires pour réduire cette peine.
Après 19 ans d’incarcération en Indonésie, Serge Atlaoui (61 ans) a été transféré en France à la suite d’un accord entre les deux pays. La justice française devait adapter sa condamnation, la peine capitale étant abolie depuis 1981. Ce mercredi, le tribunal de Pontoise a tranché : le sexagénaire purgera 30 ans de réclusion criminelle, la peine maximale prévue dans l’Hexagone pour production de stupéfiants en bande organisée. Cette décision a été rendue après une délibération rapide, selon les médias.
Artisan-soudeur originaire de Metz, Serge Atlaoui a toujours contesté son implication dans un réseau de drogue. Arrêté en 2005 à Jakarta, il a affirmé avoir été engagé uniquement pour installer des machines industrielles. Les autorités indonésiennes l’ont pourtant reconnu coupable et condamné à mort. Pendant près de deux décennies, l’homme a lutté contre cette sentence, soutenu par de nombreuses associations et par la diplomatie française. Son retour en France, ne signifie pas pour autant la fin de son calvaire judiciaire, mais ouvre la porte à de nouvelles procédures.
La décision de la justice française est un soulagement pour la défense de Serge Atlaoui. Son avocat, Richard Sédillot, a salué "un premier pas vers la liberté", rapporte Franceinfo. Le sexagénaire est aujourd’hui incarcéré à la prison d’Osny. Ses défenseurs comptent déposer des demandes d’aménagement de peine, voire une grâce présidentielle. La décision finale appartient désormais aux autorités françaises.
> Suivez l’actualité en France sur Linfo.re