Cette interpellation de sept anciens membres des Brigades rouges italiennes a été menée à la demande de l’Italie, a annoncé l’Elysée dans un communiqué.
A la demande de l’Italie, sept anciens membres des Brigades rouges italiennes ont été interpellés en France mercredi 28 avril au matin, est-il indiqué dans un communiqué de l’Elysée. Ils sont condamnés en Italie pour des actes de terrorisme commis dans les années 70-80. Selon toujours la présidence, les forces de l’ordre sont toujours à la recherche de trois autres. Le chef de l’Etat Emmanuel Macron a décidé de transmettre au Parquet ces dix noms, sur les 200 personnes réclamées par l’Italie à la France depuis des années. Le président français a pris cette mesure qui "s’inscrit strictement dans la doctrine Mitterrand" d’accorder l’asile aux ex-brigadistes sauf pour les crimes de sang, rapporte Le Figaro.
L’arrestation de ces cinq hommes et deux femmes a été mal accueillie par l’avocate de cinq des sept anciens membres des Brigades rouges italiennes. Scandalisée, Me Irène Terrel a en effet qualifié cette opération comme une "trahison innommable de la France". "Je suis indignée et je n’ai pas les mots pour décrire cette opération qui s’apparente à une mini-rafle", a-t-elle lâché. Selon ses explications, les autorités françaises, droite et gauche confondues, ont donné l’asile à ces personnes et non pas François Mitterrand. Depuis les années 1980, ces personnes sont sous la protection de la France. L’avocate s’indigne de cette arrestation soudaine alors que ces individus ont refait leur vie dans l’Hexagone depuis 30 ans. Ils y sont installés au vu et au su de tous, avec leurs enfants, leurs petits-enfants. "C’est innommable et irrecevable en droit", a-t-elle déclaré.
Me Irène Terrel est déterminée à contester ces procédures d’extradition. Marina Petrella, 66 ans, ex-membre des Brigades rouges condamnée à la prison à vie fait partie de ses clients. La France lui a accordé l’asile politique et l’ancien président Nicolas Sarkozy s’était opposé en 2008 à son extradition. Malgré l’accord de la justice, il a évoqué son état de santé fragile.
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