Seine-Saint-Denis : une mère dépose une plainte contre la non-réouverture des écoles maternelles

Aggravation des inégalités scolaires

La rentrée en élémentaire est prévue le 18 mai à Bobigny. Toutefois, les écoles maternelles et les crèches resteront fermées jusqu’au mois de septembre. La mère d’une petite fille en grande section, également conseillère municipale d’opposition, a déposé une plainte contre cette décision de la ville auprès du tribunal administratif de Montreuil, en Seine-Saint-Denis.

Selon la requérante, cette décision aggrave les inégalités scolaires et sociales entre les élèves de la ville. "Ce choix n’est pas motivé par des raisons impérieuses liées à des circonstances locales particulières", a-t-elle estimé, confirmant une information de 20 Minutes.

Responsabilité pénale des élus

Une seconde vague d’écoliers est retournée à l’école jeudi 14 mai, notamment dans la région Île-de-France. Pour éviter une hausse des personnes infectées de la Covid-19, cette reprise progressive est encadrée par de strictes mesures sanitaires. Selon le bilan officiel publié mercredi soir, le coronavirus a fait plus de 27 000 morts en France. "Au total, autour de 1,4 million d’enfants ont repris l’école", a affirmé jeudi Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale.

Huit maires, dont celui de Bobigny, ont adressé un courrier au préfet de Seine-Saint-Denis et au ministère de l’Éducation nationale le 27 avril dernier. Ils ont fait part de leur intention de fermer les écoles maternelles le 11 mai.
"Il faut que l’âge des enfants leur permette de comprendre et de respecter les mesures de prudence nécessaires. La distanciation physique était impossible à garantir chez les plus petits", ont-ils écrit. En outre, le non-respect des gestes barrières pourrait engager la responsabilité pénale des maires en tant qu’employeurs et gestionnaires de locaux, relate 20 Minutes.

>>> A lire aussi : Déconfinement : pas de réouverture des écoles sans l’accord des maires