Frappés au nez, empoignés par les cheveux, cinq enfants de 10 à 15 ans auraient été victimes d’une interpellation jugée violente. Les parents ont déposé une plainte à l’IGPN.
Le 18 juillet dernier à 19h30, des enfants âgés de 10 à 15 ans rentraient d’une partie de foot à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. En passant par une maison considérée comme inhabitée près de chez eux, ils ont cru voir une ombre. Selon leurs dires, ils ont pris la décision de s’y rendre "par le portail ouvert". Au même moment, un véhicule de patrouille est arrivé et la situation s’est vite dégradée, comme le rapporte la chaîne BFMTV.
Deux enfants ont pris la fuite mais un policier a rattrapé l’un d’eux, ont relaté les garçons. L’agent l’aurait frappé au nez, empoigné par les cheveux puis frappé aux jambes. Selon le journal Le Parisien, en voyant tous ces actes, les autres garçons ont demandé au policier d’arrêter. Par ailleurs, une voisine a témoigné que les petits pleuraient.
Les forces de l’ordre ont par la suite embraqué les cinq enfants au commissariat. Deux heures plus tard, leurs familles ont été convoquées. Les policiers ont expliqué que les garçons ont été arrêtés car ils s’apprêtaient à cambrioler un pavillon, selon la mère du garçon blessé.
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Pour faire constater les coups, le jeune garçon a été emmené à l’hôpital. Le médecin de l’établissement Robert-Ballanger a délivré un certificat justifiant "une incapacité totale de travail d’une durée de 4 jours".
Dans le procès-verbal consulté par Le Parisien, la police a déclaré que les garçons n’avaient pas de papiers d’identité. Ils ont aussi annoncé que l’un d’entre eux, celui qui a été blessé, avait refusé "de se laisser interpeller" et s’était débattu "vigoureusement".
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A la suite de cette interpellation jugée violente, trois familles d’Aulnay-sous-Bois ont déposé plainte à l’Inspection générale de la Police nationale ou IGPN. Les concernés dans cette affaire (les policiers et les enfants) devront être entendus par la police des polices, selon une source proche de l’enquête à laquelle se réfère BFMTV.
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