Dans une vidéo publiée sur TikTok, un agent pénitentiaire de la maison d’arrêt de Villepinte, en Seine-Saint-Denis s’en est pris aux hommes incarcérés pour "viols et pédophilie". Déjà connu pour ses vidéos face à la caméra, le surveillant a été arrêté.
Un surveillant pénitentiaire de la prison de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, a été arrêté et placé en garde à vue pour "provocation à commettre un crime ou un délit par voie électronique". Cette interpellation fait suite à la publication de vidéos sur ses comptes TikTok et Snapchat, où il incite les détenus à s’en prendre aux prisonniers incarcérés pour des crimes sexuels tels que le viol et la pédophilie. "On va vous montrer ce qu’on fait aux prédateurs sexuels en prison.", lâche-t-il au début de sa vidéo de près de trois minutes.
Dans ces séquences, il encourage les détenus à agresser physiquement les autres prisonniers lors des promenades, déclarant que ceux qui ont été incarcérés pour des crimes sexuels méritent d’être battus. Il a également exprimé des opinions misogynes dans d’autres vidéos, incitant les hommes à adopter des comportements plus "virils" et critiquant les femmes divorcées avec des enfants. "Toi qui es actuellement enfermé et qui a encore le code de la rue et de l’honneur, offrez-leur un put**n de comité d’accueil, gonflez-leur la gu**le, faites-leur regretter le jour où ils ont posé leur main sur des enfants, violé des femmes. Un grand merci de leur défoncer la gu**le en cour de promenade.", lance-t-il, propos repris par Le Figaro.
Lors de son interrogatoire en garde à vue, l’agent a reconnu avoir créé et diffusé les vidéos incriminées. Bien qu’il n’ait pas de précédents judiciaires, il a été présenté à un juge et comparaîtra devant le tribunal judiciaire de Bobigny prochainement. En attendant son jugement, le surveillant a été placé sous contrôle judiciaire, et une décision concernant une éventuelle suspension de ses fonctions au sein de l’administration pénitentiaire est en attente. Ces vidéos ont suscité une vive réaction, non seulement en raison de leur incitation à la violence, mais aussi en raison des discours misogynes qu’elles contiennent.
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