Illustration/SIPA
Des salariés d’une papeterie en liquidation judiciaire ont déjà brûlé des cartes grises.
Ces salariés en colère ont mis le feu à leur stock de papier sécurisé pour passeports ainsi que des chèques de banque. Une source syndicale affirme à la presse française, que ces employés souhaitent avoir des conditions de licenciements ’décentes’.
Pour ceux qui occupent l’usine d’Arjowiggins Security (Jouy-sur-Morin), depuis le 16 janvier, les "bobines" représentent désormais une "monnaie d’échange". A chaque 12 heures, ils mettent le feu à une "bobine" de papier sécurisé. Ils affirment être les seuls sur le territoire à en fabriquer, et évoque une pénurie d’ici deux mois si rien ne change.
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Des employés de l’usine ont rencontré en début de semaine la préfète de Seine-et-Marne et un conseiller de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Mais, pour Patrice Schaafs, le délégué syndical CGT et secrétaire du comité central d’entreprise, les réponses données ont été "très insuffisantes".
L’entreprise existe depuis 400 ans et compte 240 salariés. La société a été rachetée au mois d’avril par un fonds d’investissement suisse n’ayant pas mis en place un plan social. Les employés réclament 50 000 euros d’indemnité, "ce qui est donné en moyenne lors des plans sociaux", insiste le délégué CGT. Pour l’instant, d’après lui, le gouvernement a juste évoqué un "rattrapage de salaire de 300 euros mensuels maximum pour ceux qui retrouveraient un travail moins bien payé".
C’est à la mi-janvier que le tribunal de commerce de Nanterre a prononcé la liquidation judiciaire de la société. Cette dernière fabriquait également des billets de banque pour 120 pays.
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