Près de 35 000 ponts, parmi les 200 000 à 250 000 recensés en France, sont jugés préoccupants pour la sécurité, selon une analyse du Sénat. Cette alerte survient à l’approche du procès concernant la tragédie de Mirepoix-sur-Tarn.
Un pont à Crépy-en-Valois (Oise), usé par le temps, présente des signes inquiétants : béton fissuré, ferraille exposée et rambardes rouillées. Malgré son état, la circulation reste constante, suscitant l’inquiétude des automobilistes. Les poids lourds y sont interdits depuis six ans, et l’ouvrage, construit il y a près de cent ans, est jugé en fin de vie. Lyonel Bossier, du Conseil départemental, propose une reconstruction complète, mais ce projet complexe coûterait 15 millions d’euros et nécessiterait l’arrêt du trafic ferroviaire, le pont surplombant des voies, rapporte Franceinfo. Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large : selon le Sénat, 35 000 ponts en France sont jugés dangereux parmi les 200 000 à 250 000 recensés. Cette mise en garde intervient alors que se profile le procès lié à la catastrophe de Mirepoix-sur-Tarn.
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Cinq ans après la tragédie du pont de Mirepoix-sur-Tarn, le tribunal correctionnel de Toulouse cherche à établir les responsabilités. Le drame, survenu le 18 novembre 2019, avait entraîné un camion de 60 tonnes, bien au-delà des 19 tonnes autorisées, ainsi qu’une voiture dans la rivière Tarn. Une adolescente de 15 ans et le chauffeur du camion y avaient perdu la vie. Le pont, construit en 1931, avait été inspecté deux ans avant l’effondrement et contrôlé en décembre 2018, sans anomalies détectées, note TF1Info. Une information judiciaire avait été ouverte pour homicide et blessures involontaires. Aujourd’hui encore, les habitants espèrent des réponses pour tourner la page de cette tragédie.
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