Laurent Ferriere/SIPA
Après trente ans sans contrôle, l’établissement Notre-Dame-de-Bétharram fait l’objet d’une inspection menée par le rectorat de Bordeaux à partir du lundi 17 mars. Cette intervention survient après une série d’accusations révélant des faits de violences et d’agressions sexuelles au sein de l’enseignement catholique.
Le ministère de l’Éducation a demandé d’anticiper l’inspection du collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram, touché par un scandale impliquant d’anciens personnels. L’académie n’a pas précisé le contenu du contrôle, mais la rectrice s’exprimera. La ministre Elisabeth Borne prévoit un renforcement des vérifications dans les établissements privés sous contrat, avec 60 inspecteurs supplémentaires mobilisés. Le conseil départemental conditionnera son aide financière au respect des engagements de l’institution.
La seule inspection remonte à 1996, après une plainte pour violences. Depuis un an, plus de 150 plaintes ont été déposées contre d’anciens membres du personnel pour agressions et abus, bien que la plupart soient prescrites, rapportent les médias français comme France 24.
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Un ancien surveillant a été placé en détention le 21 février après trois gardes à vue pour des agressions survenues dans les années 1990 et en 2004. Les pères de Bétharram, qui ont dirigé l’établissement, ont admis l’ampleur des violences et confié à une commission indépendante la mission de reconnaître et réparer les préjudices subis.
D’autres dénonciations ont émergé contre des établissements catholiques dans plusieurs départements. Une commission parlementaire examine le contrôle de l’État sur ces institutions et auditionnera François Bayrou et Élisabeth Borne. Cette dernière a reconnu que les autorités n’avaient pas agi suffisamment tôt dans cette affaire.
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