Une femme habitant à Chambéry (Savoie) est accusée de viol, violences et menaces de mort sur son mari. Après sa garde à vue, elle est placée en détention provisoire.
A Chambery (Savoie), les policiers ont interpellé une femme de 28 ans le 9 mars dernier, car elle est suspectée d’avoir menacé son mari de le faire expulser de France s’il ne se soumettait pas à des actes sexuels avec elle.
Le conjoint a affirmé ces faits devant les enquêteurs avant de remettre une vidéo attestant de ce chantage à un officier de police. Selon une source proche du dossier, des éléments de l’enquête font état de "violences physiques, morales et sexuelles qui seraient récurrentes depuis 2021".
L’avocat de l’accusée, Me Ahmed Randi, a signifié qu’à ce stade, ils n’ont que la retranscription de la vidéo réalisée par le policier. "Cela ne prouve rien", a-t-il lancé au micro de la chaîne. Selon ses dires, on ne sait pas clairement quel ton a été employé dans le dialogue entre les protagonistes. "Il n’y a par ailleurs pas de trace de rapports sexuels durant cet échange", a-t-il renchéri.
L’avocat s’est également exprimé sur le fait que sa cliente a utilisé la situation irrégulière de son mari comme moyen de pression. "L’homme est signataire d’un bail immobilier, il travaille dans des agences d’intérim et est marié depuis sept ans avec une ressortissante française", a-t-il expliqué.
Il est ainsi tout à fait probable, d’après lui que cette situation ait été régularisée depuis un bon moment. Dans ce cas, la menace de faire retirer son titre de séjour pour obtenir des faveurs sexuelles ne tient pas.
Me Randi a par ailleurs indiqué que l’homme a envoyé un courrier de retrait de plainte au parquet, précisant que son épouse est "une bonne personne". Ce retrait n’écarte pas nécessairement l’action publique, et les investigations se poursuivent. "Est-ce que la peur l’a poussé à retirer sa plainte ?". Très prudent, l’avocat a indiqué que les expertises psychologiques permettront d’éclaircir ce point.
Il a également réclamé la remise en liberté de sa cliente. La Cour d’appel de Chambéry a rejeté une première requête après l’avoir examinée le 23 mars dernier. Cette décision a été prise en raison du risque de pression de la suspecte sur le plaignant ou des témoins.
> Lire d’autres faits divers en France