Sarthe : interdiction de "tomber malade" dans plusieurs communes

LINFO.RE – créé le 22.02.2020 à 11h23 – La rédaction

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Cette mesure symbolique, imposée dans plusieurs communes de Sarthe, a pour objectif de mettre en garde contre le manque cruel de médecins traitants dans le département.

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Les interdits dans l’arrêté

Neuf maires de communes rurales de la Sarthe ont signé un arrêté municipal qui interdit aux habitants de tomber malades. Cet acte symbolique fort vise à tirer une sonnette d’alarme concernant les déserts médicaux dans le département avec 4 départs de médecins pour 2 installations. Les arrêtés stipulent qu’il est "interdit de vouloir bénéficier d’un accès urgent aux soins pour toute pathologie sur le territoire de la commune". Dans la foulée, il ne faut pas faire un accident ou un malaise grave sur le territoire de la commune. Plus encore, il faut naître sans problèmes de santé sur le territoire de la commune.

Un appel au gouvernement

Les habitants peuvent toutefois déménager dans le département des Alpes-Maritimes ou à Paris pour bénéficier des services de santé efficients, est-il indiqué dans le texte de l’arrêté. "Nous voulons alerter les pouvoirs publics sur le manque de médecins dans notre département", a confié Dominique Dhumeaux, président de l’association des maires ruraux de la Sarthe et maire de Fercé-sur-Sarthe sur le récit de RTL. Il a déploré la solitude des maires dans cette lutte contre les déserts médicaux en appelant le gouvernement à prendre à bras-le-corps le problème. "C’est la survie de notre territoire qui est en jeu.", a-t-il lâché.

Les solutions proposées par l’association des maires ruraux de la Sarthe

D’après toujours Dominique Dhumeaux, 70 000 habitants sur les 560 000 que compte la Sarthe sont sans médecin référent. Les risques de drame augmentent à cause de l’éloignement des hôpitaux et des médecins. A titre de solutions l’association propose la réduction de la liberté d’installation des médecins généralistes. Elle suggère également le développement de la télémédecine ou l’incitation des internes en dernière année de médecine à s’établir en zone rurale.