À Marmagne, petite commune de Saône-et-Loire, une femme de 65 ans a reçu des coups de couteau mortels à son domicile. Le principal suspect est son conjoint de 70 ans, actuellement hospitalisé dans un état grave après une tentative de suicide.
Un drame, qualifié de probable féminicide par le parquet de Chalon-sur-Saône, secoue cette localité et relance le débat sur les violences conjugales.
Mercredi, la victime a été découverte sans vie, poignardée par arme blanche. Son mari, qui a lui aussi utilisé une arme blanche pour se blesser, est gravement blessé et hospitalisé. Bien que le parquet retienne la thèse du féminicide et de la tentative de suicide, ces éléments restent encore à confirmer. L’enquête, confiée à la gendarmerie d’Autun, est en cours, mais aucune information judiciaire n’avait été ouverte jeudi matin.
Le couple, parents de deux enfants, dirige plusieurs exploitations agricoles qui, selon le maire de Marmagne, Didier Laubérat, sont économiquement stables. La situation financière ou professionnelle ne semble donc pas être à l’origine du drame. D’après des sources proches du dossier, le septuagénaire souffrait depuis plusieurs années de troubles mentaux, ce qui pourrait avoir joué un rôle dans les événements tragiques survenus.
Ce drame rappelle l’urgence de la lutte contre les violences faites aux femmes. En moyenne, un féminicide est commis tous les trois jours dans le pays. Selon le ministère de la Justice, 94 féminicides ont été recensés en 2023, un chiffre légèrement inférieur aux 118 cas enregistrés en 2022.