Une importante cargaison de 2,4 millions de médicaments contrefaits a été interceptée par les douaniers français au port du Havre. La presse nationale évoque une saisie record jamais enregistrée en Europe.
Les douaniers français ont frappé un grand coup au port du Havre. Ce jeudi 10 avril, ils ont annoncé avoir mis la main sur une importante cargaison de faux
médicaments en provenance de la Chine.
Ont été interceptés quelque 2,4 millions de produits pharmaceutiques, pesant près de treize tonnes, dont entre autres des aspirines, antidiarrhéiques, ainsi que des articles contre les troubles de l’érection…
Ces marchandises ont été transportées par bateaux au Havre sous des fausses déclarations. Au lieu de "Thé de Chine", ce sont 601 cartons de sachets et comprimés issus de la contrefaçon qui ont été découverts dans deux conteneurs.
BFMTV précise que la saisie remonte au 27 février dernier, mais n’a été portée au grand jour que deux semaines plus tard. Un contretemps décidé probablement en raison de la récente visite du président chinois Xi Jinping.
Libération souligne qu’il s’agit d’une saisie record de médicaments contrefaits "jamais réalisée par les services douaniers en France et dans l’Union européenne". Selon une source proche du dossier, ces médicaments falsifiés étaient destinés à une société basée en Belgique, laquelle a d’emblée été perquisitionnée par les enquêteurs.
"Certains cachets ne contiennent aucun principe actif et constituent une tromperie aggravée du consommateur", indique la direction des douanes. Tandis que d’autres "comportent un principe actif ne correspondant pas au dosage du produit authentique et peuvent induire un risque de santé chez les patients trompés."
"Cette saisie est particulièrement exceptionnelle en matière de quantité puisqu’on parle de 2,4 millions de médicaments contrefaits saisis", commente Stéphane Carrite, directeur des opérations douanières au Havre. "Il y a bien évidemment danger pour le consommateur", insiste-t-il. Après analyse, il a été démontré "que certains ne contenaient aucun principe actif mais du glucose à la place", alors que pour d’autres "on retrouvait des principes actifs mais sans aucune mesure avec les principes actifs contenus dans les médicaments originaux", poursuit-il. A noter que cette affaire a été confiée au pôle de santé du Tribunal de Grande Instance de Paris.