JEANNE ACCORSINI/SIPA
Les résultats de la nouvelle enquête de l’UFC-Que Choisir ce vendredi 14 février, jour de la Saint-Valentin, ont révélé "une contamination massive des fleurs coupées par des pesticides, dont certains interdits en Europe."
Une enquête de l’UFC-Que Choisir révèle que les bouquets vendus en France pour la Saint-Valentin sont « massivement contaminés par des pesticides », dont certains interdits en Europe. L’association a analysé 15 bouquets de roses, gerberas et chrysanthèmes achetés en boutique, en grande surface et en ligne. Résultat : 100 % des fleurs testées contiennent des résidus de pesticides, parfois jusqu’à 46 substances différentes sur un seul bouquet. Parmi elles, des cancérogènes avérés et des perturbateurs endocriniens, mettant en danger les consommateurs et surtout les professionnels du secteur.
Contrairement aux fruits et légumes, les fleurs coupées échappent à toute réglementation sur les résidus toxiques, rapporte Tf1 Info. Or, 80 % des fleurs vendues en France sont importées, souvent de pays autorisant des pesticides bannis en Europe. Face à ce vide juridique, l’Anses a lancé une évaluation des risques encourus par les travailleurs de l’horticulture, notamment après le décès d’une fillette dont la mère, fleuriste, avait été exposée à ces substances pendant sa grossesse.
L’UFC-Que Choisir demande une réglementation stricte sur les résidus de pesticides dans les fleurs coupées, une interdiction des importations de fleurs traitées avec des substances prohibées en Europe et un renforcement des contrôles douaniers. L’association plaide aussi pour un étiquetage obligatoire précisant l’origine des fleurs et les traitements subis. Pour limiter l’exposition aux pesticides et réduire l’impact environnemental, l’UFC-Que Choisir conseille d’opter pour des fleurs françaises, de saison et issues de l’agriculture biologique.
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