Cette affaire de manipulation présumée à la sextape a été révélée par Mediapart. Le maire LR de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, est visé par une plainte déposée par son ex-premier adjoint Gilles Artigues (UDI).
Une plainte pour "chantage aggravé, guet-apens en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation de faits délictueux", a été déposée par l’ex-premier adjoint Gilles Artigues contre Gaël Perdriau, rapporte HuffPost. Elle fait suite à des révélations de Mediapart, vendredi, sur une manipulation présumée à la sextape.
Le procureur de la République de Saint-Etienne, David Charmatz, a indiqué que la plainte a été reçue, ce lundi. Et l’affaire a été dépaysée à Lyon sur instruction de la procureure générale près de la cour d’appel de cette ville.
Dans sa publication, Mediapart s’appuie sur les révélations de Gilles Rossary-Lenglet. Ce dernier affirme avoir organisé avec Samy Kéfi-Jérôme une rencontre filmée entre Gilles Artigues et un escort gay dans une chambre d’hôtel parisienne fin 2014. Le but serait d’avoir des images compromettantes en leur possession. Cette vidéo aurait permis à l’équipe municipale de Gaël Perdriau et à son directeur de cabinet Pierre Gauttieri de piéger et de faire chanter l’ex-premier adjoint. Elle aurait également servi à faire pression sur le père de famille et de le dissuader d’une éventuelle dissidence.
Le maire de Saint-Etienne est ainsi ciblé par cette plainte aux côtés des deux autres hommes (Gilles Rossary-Lenglet et Samy Kéfi-Jérôme). Gaël Perdriau affirme pourtant n’avoir jamais vu ces images. Samedi dernier, il a déclaré n’avoir "à ce stade aucun commentaire à faire sur une vidéo". Par ailleurs, il conteste fermement toute notion de chantage contre Gilles Artigues.
Gilles Rossary-Lenglet a souligné au Médiapart avoir reçu une offre d’emploi ces dernières années émanant de la mairie et 50 000 euros pour services rendus, via des rémunérations par des associations culturelles.
Quant à Samy Kefi-Jérôme, conseiller régional, il a été suspendu samedi de ses fonctions de délégué à la stratégie digitale de la région Auvergne-Rhône-Alpes par son président Laurent Wauquiez.
Sur son compte Facebook, Gilles Artigues a indiqué lundi que ce chantage lui avait "pourri la vie".
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