Sabah Aib, miss Nord-Pas-de-Calais, victime d’une ’vague de haine raciste’

"Mon nom fait partie de mon identité"

Sabah Aib, récemment couronnée Miss Nord-Pas-de-Calais, a été la cible d’une vague de haine raciste sur les réseaux sociaux. À seulement 18 ans, cette étudiante en deuxième année de droit à Lille s’est exprimée publiquement le 23 octobre sur Instagram pour dénoncer les attaques liées à ses origines. "Mon nom fait partie de mon identité et il n’a rien à voir avec ma nationalité. La France est un pays multiculturel, et avoir un nom qui vient d’ailleurs ne change en rien le fait que je sois Française.", a-t-elle lâché, propos relayés par Tf1 Info.

"La haine n’a pas sa place dans notre société"

Originaire de Valenciennes, Sabah a rappelé que, bien qu’elle ait des racines algériennes et marocaines, elle est née en France, tout comme ses parents. Et ils se considèrent tous comme Français. la prétendant au titre de Miss France 2025 souhaite que son sacre soit perçu comme une preuve de progrès. "Mon élection est une preuve que notre région est riche de diversité et de valeurs, et je suis fière de la représenter." Sabah Aib a insisté sur l’importance de faire face à ces attaques avec dignité et espoir. "La haine n’a pas sa place dans notre société et je continuerai à porter ce titre avec fierté. Nous sommes tous égaux, peu importe notre nom ou nos origines.", a souligné la jeune femme.

Des cas similaires

Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’une candidate du concours Miss France subit du cyberharcèlement. En 2024, Ève Gilles, Miss France et ancienne Miss Nord-Pas-de-Calais, avait été moquée pour son physique, tandis que April Benayoum, candidate à Miss Monde, avait été victime de tweets antisémites en 2021. Les auteurs avaient été condamnés à des amendes et à verser des dommages et intérêts à April et plusieurs associations anti-racisme, comme la Licra et SOS Racisme. Si Sabah Aib parvenait à remporter le titre de Miss France 2025 lors de l’élection du 14 décembre au Futuroscope, elle pourrait devenir la première Miss France d’origine maghrébine, envoyant un message fort d’inclusion.

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