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Mardi 19 mars, Édouard Le Bourgeois, un ancien cadre FN, a été condamné à cinq ans de prison ferme pour agressions sexuelles sur mineurs.
Édouard Le Bourgeois a été condamné à cinq ans de prison ferme mardi 19 mars pour actes pédophiles envers six mineurs.
Candidat Front national (FN) aux cantonales de 2008 à Versailles, Édouard Le Bourgeois a été le directeur national du groupe "Les Jeunes avec Gollnisch", selon Europe 1. Ce mouvement a été lancé au sein du FN au moment de la campagne interne de 2010. Pourtant, à cause des propos acerbes qu’il a tenus contre David Rachline, proche de Marine Le Pen, l’homme de 38 ans a été exclu du parti la même année.
En juin 2018, à la suite d’un signalement du diocèse de Rouen, une information judiciaire a été ouverte à l’encontre d’Édouard Le Bourgeois. Il a été suspecté d’agression sexuelle sur six adolescents de 12 à 14 ans au moment des faits, entre 2013 et 2018. Et cette accusation n’est pas la première pour le suspect, car en 2010 et 2013, il avait déjà été condamné par le tribunal de Nanterre ainsi que celui de Pontoise pour les mêmes raisons.
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Édouard Le Bourgeois a rencontré ses victimes au sein de la communauté de l’Institut du Christ roi Souverain Prêtre dans l’église Saint-Patrice à Rouen. Il a été leur professeur particulier de français. Les six jeunes l’ont accusé de "tapotes sur les fesses" ou encore de s’être "frotté à eux quand ils sont assis sur ses genoux jusqu’à avoir une érection", selon les termes de Catherine Héron, présidente du tribunal.
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Détenu depuis le mois de juin, Édouard Le Bourgeois a reconnu les faits pour trois victimes présumées. "Je demande pardon aux familles", annonce-t-il au procès durant lequel il a aussi confié avoir été lui-même violé par l’aumônier du collège. "Cette déclaration n’efface pas le fond du dossier", a répliqué Agathe Frémy Barret, avocate de quatre des six victimes. De son côté, Stéphanie Rabat, substitut du procureur de la République a annoncé que les faits d’agression sexuelle sont parfaitement caractérisés à l’égard des six victimes. Dans ses réquisitions, la présidente a poursuivi que l’accusé a berné les familles en se jouant de leur foi et des valeurs qu’il prétendait partager avec ces gens.
Par ailleurs, Me Mathilde Sanson, l’avocate du prévenu a plaidé que "les actes commis envers trois des six mineurs n’avaient pas de connotation sexuelle". À la fin de l’audience, le tribunal a condamné Édouard Le Bourgeois à cinq ans de prison ferme pour agressions sexuelles sur six mineurs. Il lui est aussi interdit d’exercer une activité auprès des mineurs et il sera soumis à un suivi socio-judiciaire pendant huit ans.
