L’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) aura pour mission de mener une enquête sur les circonstances dans lesquelles une manifestante a eu le pouce arraché le 23 mars au cours d’une mobilisation contre la réforme des retraites à Rouen.
Une manifestante s’est retrouvée avec le pouce arraché, jeudi 23 mars, lors de la manifestation contre la réforme des retraites à Rouen. Le parquet a alors saisi l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) qui se chargera de mener une enquête sur les circonstances des faits. "De nouveaux éléments ont été portés à la connaissance du parquet de Rouen au sujet des circonstances dans lesquelles une manifestante a été gravement blessée à la main jeudi dernier", est-il indiqué dans un communiqué de Frédéric Teillet, procureur de la République à Rouen. "Il en résulte la probabilité que ces blessures aient été causées par l’explosion d’une grenade lacrymogène", a-t-il enchaîné en annonçant sa décision de saisir l’IGPN.
Les faits qui se sont déroulés jeudi ont été critiqués par l’intersyndicale de Seine-Maritime, rapporte BFMTV. Cette dernière a pointé du doigt "la violence d’Etat et l’usage brutal de la force contre des manifestants pacifiques". Dans son bilan, l’intersyndicale a dénombré plusieurs syndicalistes blessés et hospitalisés dont l’une avec le pouce arraché. Damien Adam, député Renaissance de Rouen, a d’ailleurs réagi sur Twitter en se disant ému du sort de la manifestante. L’élu a ensuite déclaré qu’il solliciterait le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour que l’IPGN puisse enquêter sur les faits. Il a qualifié d’inacceptable le fait qu’une manifestante a perdu son pouce lors de la manif à Rouen. "La lumière doit être faite sur ce qu’il s’est passé", a-t-il écrit.
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