Dominique P., un ancien directeur de la police municipale, a été poursuivi pour des "violences sans incapacité" sur ses quatre compagnes. Il a été condamné par le tribunal.
Le tribunal judiciaire de Douai a condamné, Dominique P., 48 ans à un an de prison avec sursis pour des violences conjugales, commises sur trois anciennes compagnes, selon une source judiciaire. Cet ancien directeur de la police municipale à Roubaix a été poursuivi pour des "violences sans incapacité" sur quatre femmes entre 2013 et janvier 2018.
Seule l’une d’elles a porté plainte pour des violences "physiques et psychologiques" commises entre octobre 2016 et janvier 2018, rapporte 20 Minutes. L’avocate de la plaignante, Me Manon Dugast, a expliqué à l’Agence France Presse que les autres sont citées comme témoins, mais considérées par le parquet comme des victimes. Cette même source a indiqué que cette condamnation sera bien inscrite dans son casier judiciaire, contrairement à ce que le prévenu avait demandé.
Selon l’avocate, sa cliente a été victime de violences physiques et psychologiques. "Nous avions des échanges de SMS dans laquelle il reconnaissait des violences, des tirages de cheveux, des gifles, insultes (...) mais à l’audience, sur le reste il contestait tout", a indiqué Me Dugast.
Elle a aussi affirmé que la plaignante disposait d’un certificat médical prouvant un retentissement psychologique majeur. "Il n’y avait pas de lésions qui marquent durablement le corps, mais le certificat médical confirmait, une chronicité évidente des violences", a affirmé l’avocate.
Dominique P. était le directeur de la police municipale de Roubaix à partir de novembre 2016. Il a démissionné de son poste en 2019. Auparavant, il avait notamment commandé l’escadron départemental de sécurité routière du Nord, puis une compagnie de gendarmerie départementale à La Réunion.
Me Dugast a précisé que le prévenu avait monté une unité de lutte contre les violences faites aux femmes dans ce département. "Il en faisait état régulièrement à ma cliente, lui disant qu’il avait vu des femmes battues et que ce n’était pas parce qu’elle prenait quelques gifles qu’elle était une femme battue", a-t-elle raconté.
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