Après plus de trois heures d’audience ce lundi 30 décembre, la cour a décidé de maintenir le leader du RPPRAC en détention jusqu’au procès prévu pour le 21 janvier 2025.
Le tribunal judiciaire de Fort-de-France a une nouvelle fois rejeté la demande de mise en liberté de Rodrigue Petitot. Arrivé au tribunal, le leader du RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens), vêtu d’une tenue rouge, a échangé quelques mots avec ses proches, dont son fils. À la barre, il a dénoncé un "acharnement" de la part du ministère public. Il estime que ses propos tenus lors d’un live sur TikTok en novembre avaient été "instrumentalisés" pour justifier sa détention.
Rodrigue Petitot a précisé que le terme "attaquer", qu’il avait utilisé pour décrire des actions futures contre certains élus, avait été sorti de son contexte par le Parquet. Il a expliqué que ce terme désignait des candidatures électorales destinées à affronter ces élus lors des élections.
La représentante du ministère public a estimé qu’une remise en liberté comportait un "risque de réitération d’infractions." Elle a ainsi requis le maintien en détention de Rodrigue Petitot jusqu’à son procès, prévu en janvier.
L’avocat de la défense, Maître Max Bellemare, a plaidé pour une remise en liberté sous contrôle judiciaire avec un bracelet électronique. Maître Germany, un autre avocat de la défense, a interrogé le ministère public sur le fait que Rodrigue Petitot soit le seul poursuivi dans l’affaire de l’intrusion à la résidence préfectorale, alors que trois autres personnes étaient clairement identifiées. Il a insisté sur le besoin de son client de sortir de prison pour poursuivre son combat.
Lors de cette audience, des centaines de personnes se sont une nouvelle fois déplacées pour soutenir Rodrigue Petitot. Ce dernier a reconnu une "erreur" dans ses propos. Il affirme qu’il avait cru pouvoir s’exprimer librement comme certains hommes politiques, mais qu’il emploierait désormais des termes plus "veloutés."
Source : Leparisien.fr