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En la mémoire de Dorian, 24 ans, 600 personnes ont marché dans un silence assourdissant vendredi soir, vers 20h (heure française) pour dénoncer les violences meurtrières. Il avait été passé à tabac devant la discothèque l’Espace le 7 juillet dernier.
Le samedi 7 juillet très tôt dans la matinée, Dorian a été violemment battu, de nombreux coups portés à la tête, devant la discothèque L’Espace à Rennes. Il a été transporté au CHU de Rennes dans un état critique, et a malheureusement succombé à ses blessures le lendemain.
Ses parents ont organisé une marche blanche en sa mémoire afin de dénoncer la violence que beaucoup de gens jugent incompréhensible. 600 personnes ont répondu à leur appel.
Julie, une jeune femme de 28 ans a tenu à se joindre à cette marche organisée par la famille de la victime, malgré son handicap.
"Comment, pour une broutille, des jeunes peuvent en arriver à tuer ? Il y a des actes de cruauté qui me dépassent et qui malheureusement arrivent de plus en plus fréquemment", a-t-elle constaté, rose blanche à la main.
"Pour un oui ou pour un non, c’est aujourd’hui la violence qui s’exprime. On dit que ça n’arrive qu’aux autres. Je suis venue apporter mon soutien à la famille et aux proches", a fait savoir Annick, une sexagénaire.
"J’ai des enfants qui ont quasiment le même âge que Dorian. Demain, ils vont sortir avec le risque de se faire tuer ? Ça me fait très peur pour mes enfants. Et comment on peut avoir autant de haine ? Je ne comprends pas", a évoqué Yann.
"Ça aurait pu être nos enfants. Alors je me sens aussi concerné et je voulais dire aux parents de Dorian que je les soutiens", avait indiqué Philippe.
Les parents de Dorian, Philippe et Karine, ont montré une dignité exemplaire. Ils ont assisté au dépôt de roses blanches des gens sur le lieu où le sang a coulé quelques semaines plus tôt. Des proches de la victime ont versé des larmes dans ce moment plus que douloureux.
"On a voulu cette marche pour rendre hommage à notre fils qui a été assassiné par des lâches. Mais c’est aussi surtout pour que les gens et les pouvoirs publics se mobilisent pour que de telles choses ne se reproduisent pas. Cette marche ne ramènera pas notre fils mais on veut que ça cesse. Plus jamais ça !", a confié le papa, Philippe.
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(Source : Ouest-France)