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Le règne de Carlos Ghosn chez Renault prend fin jeudi 24 janvier. Le conseil d’administration va se réunir à Boulogne-Billancourt prochainement pour se pencher non seulement sur la nouvelle gouvernance de Renault, mais aussi sur les indemnités de départ du PDG de l’entreprise.
Carlos Ghosn était à la tête du constructeur automobile français depuis 14 ans. Il cèdera sa place de PDG de Renault à partir d’aujourd’hui. D’ailleurs, le conseil d’administration du groupe devrait choisir prochainement une gouvernance bicéphale, avec à la tête, Jean-Dominique Senard, et Thierry Bolloré comme directeur général. Il étudiera également les indemnités de départ de Carlos Ghosn, pouvant aller jusqu’à plusieurs millions d’euros.
Alors que le PDG de Renault est emprisonné au Japon depuis la mi-novembre, il aura droit à son salaire fixe de l’année 2018, soit un montant d’un million d’euros. Carlos Ghosn aura également droit à une indemnité de non-concurrence pour qu’il ne puisse pas travailler dans les entreprises concurrentes dès sa sortie de prison.
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Carlos Ghosn pourra aussi faire valoir ses droits à la retraite, à raison de 800 000 euros par an. En effet, il fêtera ses 65 ans début mars. Loïc Dessaint du cabinet Proxinvest, qui conseille les actionnaires, dont ceux de Renault, a indiqué qu’il n’y a pas de raison pour que le conseil d’administration lui refuse ses droits.
En revanche, le conseil d’administration devra être ferme sur les actions promises à Carlos Ghosn, a noté le cabinet Proxinvest, confirmant une information de France Info. "Se posera une question importante pour le conseil d’administration de Renault sur les actions gratuites qu’il aurait dû avoir sous condition de présence", a expliqué Loic Dessaint.
En somme, Carlos Ghosn pourrait quitter le groupe Renault avec 25 millions d’euros d’indemnités.
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