Les parents de cette jeune femme ont décidé de raconter le triste sort de leur fille après la médiatisation de l’affaire Naomi Musenga. Alexandra, 34 ans, était enceinte de 9 mois.
Alors qu’elle souffrait d’intenses douleurs au ventre, Alexandra a consulté gynécologues, médecins et urgentistes à quatre reprises. Ces derniers n’ont pas dépisté qu’elle était enceinte de neuf mois. Victime d’un déni de grossesse, la jeune femme de 34 ans est décédée le 26 février 2016 d’une septicémie. Ses parents ont décidé de sortir de leur mutisme après les révélations sur l’affaire Naomi Musenga. Le couple originaire de Reims en Champagne-Ardenne s’est confié lundi au journal L’Union. "On a appris qu’Alexandra était morte d’une infection généralisée liée à une grossesse extra-utérine, alors qu’elle ignorait qu’elle était enceinte. De neuf mois !", s’est indigné Pascal, son père.
La première consultation d’Alexandra chez son gynécologue date de fin 2015. Le praticien avait alors dépisté une simple mycose. Le 18 février, la jeune femme qui souffrait de fortes douleurs au ventre a vu un médecin généraliste. Ce dernier n’a trouvé rien de particulier. Deux jours plus tard, les urgences du CHU ont diagnostiqué une simple cystite. L’état de la patiente s’était empiré le 23 février. Admise aux urgences le 25 février dans un état comateux, elle y est décédée quelques heures plus tard, raconte 20 Minutes. Le parquet de Reims a ouvert une enquête pour "recherche des causes de la mort" quelques jours après le décès d’Alexandra. De son côté, sa famille a déposé une plainte contre X pour "homicide involontaire". Celle-ci a été pourtant classée sans suite sous prétexte "qu’aucune infraction ne semble pouvoir être caractérisée".
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Aucune personne dans l’entourage de la jeune femme n’a remarqué qu’elle attendait un enfant. Le bébé qui aurait dû être un garçon n’a pas non plus survécu. Les médecins ont expliqué à la famille de la victime qu’il s’agissait d’un déni de grossesse. D’après le rapport d’autopsie, le fœtus viable est mort in utero. Cette infection mortelle est probablement due à "la rétention de l’œuf mort qui a occasionné un choc septique". Le père d’Alexandra estime qu’en pratiquant une échographie, les médecins auraient pu sauver sa fille, et peut-être même son enfant. "Ma fille était très forte, c’est pour ça que nous n’avons rien vu. Mais pourquoi les médecins sont passés à côté ?", s’est interrogé Pascal sur le récit d’Ouest France.
L’histoire tragique d’Alexandra, Rémoise décédée à cause d’une grossesse non dépistée#Reims #Marne https://t.co/Exn0ONRl63
— L'Union-L'Ardennais (@UnionArdennais) 28 mai 2018