Alain Ngirinshuti a survécu au génocide du Rwanda et a apporté son témoignage lors des commémorations à Paris. Il a aussi profité de la présence de Bruno Le Maire pour lui réclamer des traitements de faveur de la part de la France.
D’après Huffington Post, le génocide du Rwanda a enregistré "800 000 morts (…) en 1994". Alain Ngirinshuti, qui avait 15 ans à l’époque, comptait parmi les survivants.
Lors de la cérémonie d’hommage aux victimes à Paris, il a raconté tout ce qu’il a dû endurer. Il est également revenu sur les périodes difficiles de sa vie en tant que rescapé.
Alain Ngirinshuti est notamment revenu sur le refus de l’État français à lui accorder sa naturalisation lorsqu’il a déposé sa demande en 2017. Dans la notification qu’il a reçue, il lui est reproché son "manque de loyalisme envers la France et ses institutions", considérant qu’Ibuka "sert de relais aux services de renseignement rwandais".
"Vous voyez la place que les institutions françaises réservent aux victimes et à l’association Ibuka", a-t-il déploré en se tournant vers Bruno Le Maire, ministre de l’Économie. Ce dernier était le seul représentant politique présent à la commémoration. Alain Ngirinshuti n’a pas hésité à demander au ministre plus d’éclaircissements à propos de ce refus.
Malgré l’incompréhension et les douleurs qui sont encore bien présentes, Alain Ngirinshuti a ponctué son discours par une note positive : "Le plus important, c’est qu’on est là. Certes, blessés, fracassés, humiliés, mais vivants".
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