Eric Gaillard/AP/SIPA
Lors de son déplacement à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, mardi 14 janvier, le président de la République a été vivement interpellé par un professeur de maths sur la question de la réforme des retraites.
Emmanuel Macron était à Pau (Pyrénées-Atlantiques) pour une table ronde sur l’écologie mardi. A son arrivée au Palais Beaumont, le président s’est fait interpeller par Pierre Coste, un professeur de collège, mais aussi un membre du syndicat Snes-FSU. Celui-ci lui a demandé de retirer sa réforme des retraites, rapportent plusieurs médias. Un vif échange s’en est suivi.
Le chef de l’Etat s’est arrêté pour s’entretenir brièvement avec M. Coste. Il n’a apparemment pas apprécié le ton utilisé par cet enseignant. "Monsieur, je suis gentil moi, vous êtes là, vous criez à partie, vous n’êtes pas sympathique, ni respectueux", lui a dit Emmanuel Macron, selon les propos rapportés par Franceinfo. "Ne me donnez pas de leçon de respect je vous en prie ou appliquez-les à vous-même !", a ajouté le Président.
Le professeur a alors expliqué qu’il fallait parfois "hurler pour être entendu". M. Macron lui a répondu que "l’exemplarité" était également nécessaire, mais Pierre Coste a rétorqué : "Ce n’est pas en donnant la Légion d’honneur à BlackRock qu’on est exemplaire". Il faisait notamment référence à la nomination à la Légion d’honneur du patron du gestionnaire d’actifs BlackRock France, Jean-François Cirelli.
Interrogé par Sud Ouest à la suite cet échange avec le président de la République, Pierre Coste a confié qu’Emmanuel Macron lui aurait dit que la situation des enseignants allait s’améliorer et qu’ils allaient être "les grands bénéficiaires de cette réforme des retraites". Mais le prof de maths ne semble pas être convaincu par cette réponse. "Je ne le crois pas un instant", a-t-il dit.
L’enseignant a souligné que le locataire de l’Elysée "est resté sur ses positions". Il lui aurait alors demandé de "venir voir comment ça se passe dans mon (son) collège". Les médias notent que malgré la tension, l’échange entre les deux hommes s’est toutefois conclu par une poignée de main.
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