Le parquet de Lille a déclaré mardi 10 octobre que quinze individus font l’objet de poursuites judiciaires dans le cadre d’une enquête portant sur un réseau de trafiquants présumés. Ils sont soupçonnés d’avoir orchestré une traversée vers l’Angleterre au cours de laquelle une migrante érythréenne est morte fin septembre, près de Calais.
Les poursuites engagées les 5 et 6 octobre sont le résultat d’une opération étendue menée le 2 octobre, au cours de laquelle seize individus originaires de diverses nationalités, notamment tunisienne, syrienne, libyenne, irakienne, afghane, guinéenne et soudanaise, ont été appréhendés. La procureure Carole Étienne explique dans un communiqué que parmi les quinze personnes inculpées, onze ont été placées en détention provisoire.
Ce vaste déploiement d’opérations s’inscrit dans le cadre d’une enquête en cours depuis plusieurs mois concernant un "réseau de passeurs de dimension internationale permettant la traversée de migrants au Royaume-Uni via des small boats", affirme la procureure, rapportent les médias nationaux comme Le Figaro.
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Au début du mois de juillet, le parquet de la Juridiction Interrégionale Spécialisée de Lille a lancé une enquête judiciaire. Le 26 septembre, le corps sans vie d’une jeune femme originaire de l’Érythrée a été retrouvé sur la plage de Blériot, située sur la Côte d’Opale. La victime était "à bord d’un small boat surchargé", et "apparaissait avoir été piétinée dans une bousculade impliquant des hommes, des femmes et des enfants", souligne Carole Étienne.
Le médecin légiste a conclu à une asphyxie due à une restriction de la ventilation. Elle faisait partie d’un groupe de 80 personnes de diverses nationalités à bord d’une embarcation en route vers la Grande-Bretagne. La police britannique a arrêté un jeune homme soudanais en lien avec cette traversée. L’enquête a été étendue à un chef d’homicide involontaire.
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