L’influenceur Tom Monopoly, de son vrai nom Tommy Goudey, fait face à des accusations d’escroquerie en bande organisée. Originaire du pays de Montbéliard, cet homme est soupçonné d’avoir trompé au moins quinze investisseurs à travers des promesses d’investissements immobiliers à forte rentabilité. Selon une enquête de L’Est Républicain, le préjudice total s’élèverait à quelques milliers, voire plusieurs centaines de milliers d’euros.
Sur les réseaux sociaux, notamment Instagram, où il compte près de 100 000 abonnés, Tom Monopoly se décrit comme un coach immobilier et business, affirmant avoir acquis 84 biens en seulement 7 ans et fondé 11 sociétés. Son modèle économique, selon ses publications, repose sur l’achat de biens à bas prix, leur rénovation, puis leur mise en location meublée pour générer des revenus passifs conséquents.
Cependant, derrière cette image de réussite, des zones d’ombre apparaissent. Selon plusieurs témoignages, les travaux promis sur les biens immobiliers ne seraient jamais réalisés, laissant les biens inutilisables et abandonnés.
Pour convaincre ses victimes, l’influenceur aurait proposé un accès exclusif à un club privé Mastermind, moyennant un droit d’entrée pouvant atteindre 7 000 euros. Ce club offrait des privilèges, comme la sélection de biens immobiliers "exclusifs", souvent vendus via l’une des sociétés de Tom Monopoly.
Des investisseurs, ayant suivi ses conseils, auraient ensuite confié les travaux à des entreprises de rénovation liées à l’influenceur, telles que JAMH SARL ou JAMH Construction, aujourd’hui en liquidation judiciaire. Ces travaux, payés en avance, n’auraient pas été réalisés, laissant les acheteurs avec des biens inutilisables.
Face aux accusations, le parquet de Montbéliard a ouvert une enquête pour escroquerie en bande organisée et lancé un appel à témoins. "Les transactions ont été réalisées directement ou via des sociétés", explique le parquet, qui soupçonne Tommy Goudey d’être toujours lié aux entreprises incriminées.
Contacté par les médias, Tommy Goudey nie toute responsabilité et incrimine les sociétés de travaux et leurs gérants. Néanmoins, l’enquête, menée par les autorités, continue de rassembler des preuves et des témoignages.
Source : Capital.fr - Estrepublicain.fr