Cette mère infanticide, pour qui un cinquième enfant était inenvisageable, a commis l’irréparable. L’alerte a été donnée par un gynécologue de l’hôpital du Puy-en-Velay dans la Haute-Loire.
La cour d’assises de Haute-Loire s’est prononcée ce vendredi sur le cas de cette femme de 39 ans. La mère de famille de quatre enfants a été condamnée à cinq ans de prison, dont un avec sursis, vendredi. Et pour cause : elle a tué un bébé dont elle venait de mettre au monde. Le nourrisson né vivant et sans malformation a été enveloppé dans une serviette puis noyé alors qu’elle a accouché seule dans une baignoire. Au lendemain de son crime, la mère infanticide a placé le cadavre dans la panière à linge avant de descendre au garage, puis enfermé dans un sac poubelle, relate 20 Minutes.
Les faits remontent au 23 septembre 2015 à la suite d’une alerte donnée par un gynécologue de l’hôpital du Puy-en-Velay dans la Haute-Loire. Le praticien affirme avoir examiné la patiente prise de malaises et souffrant d’anémie. Elle était alors admise aux urgences pour une fausse couche, mais les constatations médicales ont prouvé le contraire. En effet, le placenta était toujours en place. Interrogée par la police, la mère de famille a fait son mea culpa en avouant qu’elle a accouché seule une semaine plus tôt. Son avocate, Me Aurélie Chambon, ignore encore si elle va faire appel. "Compte tenu de la période de détention provisoire déjà effectuée (8 mois) et des aménagements de peine, elle sera éligible à une libération conditionnelle d’ici quelques mois", a-t-elle expliqué.
Durant son procès, la mère infanticide a raconté le calvaire qu’elle endurait au quotidien. Avec des problèmes financiers ingérables, elle avait de surcroit un compagnon "exécrable" qui ne pouvait pas travailler à cause de sa tendinite. "Et personne pour m’aider à m’en sortir", a-t-elle lâché devant les juges. Déjà mère de quatre enfants, elle ne pouvait plus envisager un cinquième. Mais au moment où elle s’est aperçu qu’elle était enceinte, elle ne pouvait plus recourir à une IVG. D’autant plus que son compagnon s’y serait opposé. C’est la raison pour laquelle elle a décidé de commettre l’irréparable.