Une enquête est en cours après la découverte d’une jeune fille de 15 ans pendue dans sa chambre d’hôtel du Puy-de-Dôme. Elle y avait été placée par l’Aide sociale à l’enfance qui la suivait.
Le décès d’une adolescente de 15 ans, placée sous la protection de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) dans un hôtel d’Aubière près de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme, a suscité l’indignation. Son cas a également soulevé des questions sur la protection de l’enfance en France. La jeune fille a été retrouvée morte par pendaison le week-end dernier. L’alerte a été donnée par le petit ami de la victime, inquiet après des messages préoccupants postés sur les réseaux sociaux. Son avertissement a permis de retrouver la jeune femme pendue dans un hôtel. Le Président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme et la vice-présidente en charge de l’enfance ont effectué un déplacement sur les lieux le jour même, rapporte France Bleu.
Une enquête a été ouverte par la justice afin de déterminer des causes de la mort de l’adolescente. Dans la foulée, une cellule psychologique a été mise en place par le Département en charge de la protection de l’enfance. Ce dernier a exprimé son souhait de vouloir apporter "tout le soutien nécessaire à l’équipe pluridisciplinaire et éducative dévouée, et aux autres jeunes de l’établissement". Cet hôtel est "uniquement dédié à l’accueil de jeunes en protection de l’enfance", a souligné le Conseil départemental.
Le décès de cette adolescente met en lumière les difficultés du système de protection de l’enfance, avec des mineurs parfois hébergés dans des hôtels faute de moyens et de places suffisantes dans les structures spécialisées. Un rapport sénatorial de 2019 indiquait qu’entre 7 500 et 10 500 mineurs, soit environ 5 % des jeunes pris en charge par l’État, étaient hébergés dans des hôtels. De son côté, la députée LFI du Puy-de-Dôme, Marianne Maximi a haussé le ton, car la loi relative à la protection de l’enfance interdisant ces placements "n’a jamais été mise en œuvre". Le décret d’application n’est jamais sorti, a lâché l’élue qui interpelle le gouvernement et se dit "en colère". "Encore une mineure décédée alors qu’elle était protégée.", a-t-elle lâché en dénonçant une protection de l’enfance qui s’effondre.
Une jeune fille de 15 ans s’est suicidée la semaine dernière dans sa chambre d’hôtel où elle avait été placée par l’Aide Sociale à l’Enfance du Puy-de-Dôme. pic.twitter.com/EUKxoYZz2k
— Marianne Maximi (@MarianneMaximi) January 30, 2024