Illustration Mathieu Pattier/SIPA
Le procès en appel du beau-père de Yanis, décédé en 2017 à Aire-sur-la-Lys en Pas-de-Calais au cours d’une punition pour avoir fait pipi au lit, s’est ouvert ce lundi. L’accusé a reconnu des violences habituelles, comme des "fessées" ou des "tapes".
Cette affaire de maltraitance infantile a provoqué une vague d’indignations en 2017. Le petit Yanis, âgé de 5 ans, a reçu une punition mortelle pour avoir fait pipi au lit. L’enfant est décédé dans la nuit du 5 au 6 février 2017 à Aire-sur-La-Lys (Pas-de-Calais). A l’ouverture de son procès en appel pour meurtre ce lundi 28 mars à Douai, le beau-père de la victime a une nouvelle fois nié toute intention criminelle. "Je trouve tout à fait normal de prétendre à la perpétuité si on est coupable de meurtre », mais dans cette affaire, "ce n’est pas du tout le cas", a lancé Julien Masson après l’exposé des faits. "De ce que j’ai compris, ça devrait être homicide involontaire, non-assistance à personne en danger", a-t-il poursuivi sur le récit du journal Le Figaro.
Julien Masson a été condamné en novembre 2020 à 25 ans de réclusion criminelle pour meurtre et violences régulières sur le fils de sa compagne. En première instance, il a avoué avoir donné "quelques coups", dont "un sec" sur le crâne à l’aide d’une lampe torche tout en assurant qu’il n’a "jamais voulu" tuer l’enfant. Jugé en appel jusqu’à vendredi, l’accusé a toutefois reconnu des violences habituelles, comme des "fessées" ou des "tapes". Emilie Inglard, la mère de Yanis, a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux avec sursis pour non-empêchement de crime, sans faire appel.
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