Alors que les avocats de Carlos Ghosn ont saisi les prud’hommes en référé, eux-mêmes ont demandé un renvoi, ce vendredi 21 février.
Pour réclamer une indemnité de départ à la retraite d’une valeur de 250 000 euros, les avocats de Carlos Ghosn ont saisi les prud’hommes en référé, c’est-à-dire via une procédure d’urgence qui suppose l’évidence des faits.
Ainsi, par avocats interposés, l’ancien dirigeant devait affronter Renault, par avocats interposés, ce vendredi 21 février. Pourtant, l’avocate de Carlos Ghosn, Me Laetitia Ternisien, a formulé une demande de renvoi de l’audience en référé, à la surprise générale, rapporte OuestFrance. Le conseil de prud’hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) a renvoyé cette audience de litige.
La présidente de la formation de référé, Annick Roy s’est étonnée de cette demande. "Alors c’est une urgence ou pas ?", a-t-elle demandé avant d’accorder le reporte de l’audience au 17 avril, après délibération. Comme explication, Me L. Ternisien a annoncé avoir reçu la réponse de Renault uniquement lundi midi, et pour répondre à 20 jours de conclusions, la durée de 4 jours n’est pas suffisante.
"Notre client est à l’étranger, il faut un minimum de préparation pour répondre sereinement", a-t-elle renchéri devant des journalistes, en sortant de la salle d’audience.
De son côté, Me Yasmine Tarasewicz, qui défend les intérêts de Renault, a déclaré qu’en réalité, on constate après cette demande de renvoi qu’il n’y a ni urgence ni l’évidence requise. Pourtant, cette affaire a été en référé où on n’entend que les affaires urgentes qui ne posent aucune difficulté.
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