ROMUALD MEIGNEUX/SIPA
Lors de son réquisitoire ce mardi 30 mars, la procureure Paméla Tabardel a requis des peines de prison ferme à l’encontre d’un ancien cadre supérieur de l’entreprise.
À l’issue des réquisitions contre la société Ikea France ce mardi 30 mars, la procureur Paméla Tabardel a réclamé une réponse pénale exemplaire, dont une amende de deux millions d’euros. Selon la représentante du ministère public, Ikea est le support d’une fraude et la bénéficiaire d’une collecte de données en tirant un avantage organisationnel. En théorie, la société encourt une amende pouvant aller jusqu’à 3,75 millions d’euros.
Paméla Tabardel a fait des demandes différentes à l’encontre des trois anciens dirigeants. Pour Jean-Louis B., elle a requis trois ans de prison, dont deux avec sursis, une relaxe pour Stefan V. et deux ans de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende pour Dariusz R.,
Selon la procureure, Jean-François P. est l’acteur central de ce dossier. Paméla Tabardel a soutenu que cet ancien directeur du département de la gestion du risque a refusé de donner des clés dans ce dossier. "Il n’est pas un lanceur d’alerte, ce n’est pas lui qui a fait cesser les faits, ce sont les syndicats et la presse", a-t-elle souligné.
Sylvie W., ex-adjointe de Jean-François P., est aussi dans le collimateur de la magistrate. Cette dernière a requis un an de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende. Elle a nié avoir été au courant de ces recherches illégales. Enfin, Paméla Tabardel a réclamé des peines d’avertissement et 5 000 euros d’amende contre deux anciens directeurs de magasin et leurs ex-responsables de la sécurité.
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