Nadine Oliveira, 53 ans, est mise en cause dans la collision entre un train et un car scolaire à Millas (Pyrénées-Orientales) en 2017. Elle a fait un malaise lors de son audition.
Le procès de l’accident entre un car scolaire et un train à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, s’est ouvert au tribunal correctionnel lundi 19 septembre.
Nadine Oliveira, la conductrice du véhicule est la seule mise en cause dans ce drame faisant 6 morts et 17 blessés en 2017.
Lors de son audition jeudi dernier, elle a fait un malaise et est hospitalisée pour un infarctus. Ainsi, elle ne sera présente sur les bancs des accusés alors que l’audience sera consacrée à l’examen de sa personnalité, selon Franceinfo.
"C’est très décevant puisqu’on avait plein de choses à lui faire comprendre, surtout en face-à-face. C’est dommage", a déploré un proche des victimes.
Cette situation agace les familles des enfants victimes. Pour les parents, l’essentiel est de poursuivre ce procès malgré le fait que les avocats de la prévenue ont intenté plusieurs procédures pour obtenir un renvoi du procès. Fabien Bourgeonnier, le père de Loïc qui a perdu la vie dans l’accident, s’est exprimé sur le sujet. "Je préférerais qu’elle soit là... Mais qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Je ne vais pas aller la soigner, je ne suis pas médecin", a-t-il lancé. Selon ses dires, ils sont obligés de continuer ce procès, car ils ne peuvent pas attendre une année de plus. "Nous, on a besoin des réponses. Nos enfants ont besoin des réponses, donc il faut leur donner", a-t-il fustigé.
Les avocats de la défense ont indiqué que désormais le procès est biaisé, et ils n’excluent pas d’engager de nouvelles procédures.
Maître Louis Fagniez a rappelé que c’est contre son gré que Nadine Oliveira ne peut pas participer aux débats. "Je rappelle, quand même, que c’est en cours d’audience qu’elle a eu un infarctus. Ce n’est pas anodin ! Ce n’était pas le soir ou le week-end... C’est aussi un élément à prendre en considération", a-t-il renchéri.
Jugée pour homicides et blessures involontaires, la conductrice s’était effondrée en larmes lors d’un interrogatoire jeudi.
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